Replay webinaire BWT ANIA
En même temps qu’elle demeure une grande consommatrice d’eau pour ses process, l’industrie agroalimentaire doit composer les réglementations, pour répondre aux enjeux de stress hydrique, et plus globalement de croissance écologiquement responsable.
Si des efforts ont été engagés par l’ensemble de la filière agro-alimentaire depuis longtemps, consommer moins et mieux l’eau nécessite d’innover constamment et d’imaginer de nouvelles approches et méthodologies permises par les technologies, elles-mêmes en constante évolution.
En ligne de mire, le respect des réglementations bien sûr, mais aussi et surtout la limitation des risques sanitaires et environnementaux, et le besoin de se prémunir face au conflit d’usages : en cas de restriction, la consommation humaine restera toujours prioritaire.
Recyclage des eaux et EDCH : l’expérimentation au service du réglementaire
Depuis 1998, la réglementation encadre avec précision les potentialités de réutilisation de l’eau dans l’agro-alimentaire. À partir de fin 2023, les sites industriels classés IED (Industrial Emission Directive) seront parallèlement dans l’obligation de limiter leur consommation d’eau, ce qui passe systématiquement ou presque par le recyclage ou la réutilisation de l’eau.
Une orientation qui ne se limite désormais plus aux seules eaux d’utilité et de process : depuis 2018 en effet, le Code de la Santé Publique n’interdit plus strictement le recyclage d’un effluent de process en eau destinée à la consommation humaine (EDCH). À ceci près que les décrets correspondants… n’ont jamais été publiés !
Tout reste donc à créer en la matière : l’État se donne en effet le temps d’expérimentation pour définir les contours des méthodologies applicables. En particulier au travers de projets réels. Ainsi, plusieurs expérimentations sont en cours, et un appel à projets a été lancé jusqu’en mars 2022. Objectif : finaliser les décrets d’application sur la base d’expérimentations concrètes, sur autorisation ministérielle.
Stratégie des 4R : une approche globale et progressive
Valoriser les eaux perdues, c’est à la fois moins puiser dans les ressources, produire plus en consommant moins et ne pas risquer des arrêts plus ou moins brutaux de la production en cas d’arrêté de sécheresse.
Pour y parvenir, il s’agit d’adopter une approche globale en partant d’une cartographie quantitative et qualitative de tous les points de consommation, afin de réaliser une étude de faisabilité et/ou un essai pilote. Avant, enfin, de mettre en place les installations et procédés opérationnels et fonctionnels à l’échelle du site industriel.
Quant aux 4R, une certaine progressivité s’impose pour garantir le succès de la démarche :
1. Réduire la consommation (équipements plus performants et économes en eau, optimisation et paramétrage des installations, comportement des opérateurs…) ;
2. Réutiliser : sans traitement, en boucle courte, d’un process A à un process B (ex. : utilisation des eaux de rinçage pour le lavage) ;
3. Recycler : avec traitement, en boucle courte, en amont de STEP, pour modifier, contrôler les qualités physico-chimiques et bactériologiques de l’eau ;
4. REUT (Réutilisation des Eaux Usées Traitées) : en sortie de STEP, en boucle longue, avec traitement. L’eau peut être réutilisée sur site ou dirigée vers d’autres activités ou vers la collectivité.
Optimiser l’usage de l’eau dans l’IAA : c’est le moment !
Outre les obligations futures pour certains sites, la période est plus que jamais propice au lancement de projets de réduction de la consommation d’eau, d’autant qu’agences de l’eau et régions proposent un certain nombre d’aides.
Pour autant, loin d’être individuels, ces projets doivent être menés en concertation avec les acteurs publics (DREAL, ARS par exemple) mais également autour de consortiums privés (industriels, bureaux d’études, équipementiers, experts indépendants…) pour en garantir l’efficacité.
Pour comprendre en détail les approches à mettre en œuvre et les leviers à activer pour moins et mieux consommer l’eau dans l’industrie agro-alimentaire, mais aussi découvrir la démarche engagée par le groupe Danone Waters (leader mondial de l’embouteillage d’eau minérale) dont le site Volvic et le retour d’expérience de la sucrerie Cristal Union (Le Groupe figure parmi les premiers producteurs européens de sucre, d’alcool et de bioéthanol), site de Bazancourt, visionnez notre webinar dédié, en présence des experts BWT, de l’Office International de l’Eau et de l’ANIA.