Eaux d’Utilités dans l’Énergie

Maîtriser l’eau de refroidissement

L’eau de refroidissement est capitale dans le secteur de l’énergie. Les volumes en jeu obligent à adopter des stratégies pour limiter les prélèvements, et optimiser les quantités et la qualité des rejets, en particulier dans le contexte plus large de la transition énergétique et écologique. La maîtrise des consommations d'eau est donc au cœur des problématiques hydriques des centrales. Sans compter que dans un souci de rentabilisation des installations, les centrales doivent éviter tout encrassement, minéral ou biologique avec des solutions à faible impact environnemental.

Entretenir de longs réseaux chauds et froids en pleine ville

Les réseaux urbains chauds et froids se caractérisent par leurs dimensions, leur ancienneté, et leur situation en zone urbaine. La maîtrise de l’eau doit à la fois parer à tout risque microbiologique en termes de légionelle pour les réseaux froids, mais aussi pérenniser les investissements en luttant contre la corrosion et l'entartrage afin d’éviter des pertes onéreuses.

Sur ces longs réseaux, la priorité va donc aller à la protection contre ces phénomènes : adoucissement, inhibiteurs de tartre et de corrosion et à l’action désinfectante, sur les circuits froids, pour protéger les populations à proximité.

Les installations des industries de l’énergie et les réseaux urbains doivent éviter tout encrassement néfaste aux performances, cause de surconsommation d’énergie et de risques de dégradation liée à la corrosion (réseaux urbains).

La lutte contre le tartre passe notamment par des produits formulés qui dotent les eaux industrielles d’actifs détartrants et dispersants. En traitant leurs eaux industrielles par produits formulés, les acteurs de l’énergie limitent par ailleurs les effets délétères de la corrosion. Ils prolongent ainsi la durée de vie de leurs installations, réduisent leurs besoins de maintenance et maîtrisent l'évolution de leurs consommations d’énergie.

C’est l’un des principaux défis des réseaux basse température urbains : la maîtrise microbiologique des eaux est aussi complexe que les réseaux sont longs, anciens et souvent difficiles d’accès. Historiquement, les solutions à base d’hypochlorite (javel) ou de biocides organiques sont privilégiées pour ce type de réseaux, en raison notamment de leur effet de rémanence.

Mais dans le contexte d’une volonté de réduire les quantités de biocides chimiques utilisées tout en préservant leurs qualités sanitaires (lutte contre les risques de légionelle par exemple), des alternatives aux produits chimiques sont à envisager. C’est le cas par exemple de l’électrolyse de sel, qui permet de fabriquer in situ et à la demande une solution fraîche à haut pouvoir désinfectant, supprimant alors le recours aux biocides chimiques et leurs impacts sur les rejets.

Des solutions innovantes contribuent à limiter le besoin en prélèvement d’eau dans le milieu naturel (eaux de surface : fleuves, rivières par exemple), un avantage de taille dans les installations de production d’énergie qui utilisent des volumes considérables. La stratégie pour y parvenir peut combiner plusieurs solutions, notamment des dispositifs de filtration et de prétraitement en amont, qui traitent l’eau prélevée et en maximisent l’efficacité une fois sur site. Il en découle un allègement conséquent des consommations d’eau, mais aussi un moindre besoin de lutter contre divers dépôts qui dégradent les équipements, leurs performances et donc leurs coûts dans le temps.